CLASSE HUITIÈME. LES ANNÉLIDES.
Animaux ovipares, à corps allongé, mollasse, vermiforme, annelé transversalement
; ayant rarement une tête et des yeux ; et dépourvu de pattes articulées.
Une moëlle longitudinale noueuse et des nerfs pour le mouvement et le sentiment
; des artères et des veines pour la circulation ; respiration par des branchies,
soit cachées, soit externes et saillantes.
OBSERVATIONS.
Deux causes paroissent avoir concouru à rendre les animaux de cette classe en
apparence plus imparfaits que les crustacés, les arachnides, et même que les
insectes ; puisqu'un grand nombre de leurs races manque de tête et d'yeux, et
que néanmoins l'on est autorisé à considérer le renflement qui termine
antérieurement leur moëlle longitudinale, comme un petit cerveau : ces causes
présumées sont ;
1°. La tendance qu'a dû avoir la nature à abandonner le mode des articulations,
et par suite l'indurescence de la peau, afin de pouvoir préparer le nouveau plan
d'organisation qui constitue les animaux vertébrés ;
2°. L'influence des lieux habités par les annelides ; influence qui a rendu
inutiles et hors d'emploi certaines de leurs parties, et les a fait entièrement
avorter ; ce dont on a quantité d'exemples ailleurs.
Les annelides cependant participent encore au sys- [systême]
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